De l’ulva armoricana aux marées vertes

Sur les côtes bretonnes, pendant la période estivale, toutes les conditions environnementales sont optimales pour le bon développement des algues : l’apport en azote est important (il est stable toute l’année), l’eau est chaude et le soleil est plus « puissant » (En été, le soleil est plus haut qu’en hiver et ses rayons sont par conséquent plus verticaux : ils touchent ainsi une surface plus petite, et délivrent donc plus d’énergie sur cette surface).
De plus, la Bretagne comporte de nombreuses baies qui facilitent la phénomène de marées vertes : les pentes sont douces et il y a peu de mouvements de l’eau.
Ainsi, l’ulva armoricana prolifère abondamment dans les baies et s’y accumule. Avec les marées, ces algues s’échouent sur les plages et les recouvrent.

Schéma de synthèse sur la formation des marées vertes.

 

Vue aérienne de marée verte sur la plage de Saint-Efflam (Côtes d’Armor).

Composition en gaz des marées vertes

L’INERIS (Institut National de l’Environnement Industriel et des Risques), a analysé les composés gazeux émis par les marées vertes en Bretagne.

Quand les algues sont fraiches, l’air aux alentours contient très peu de H2S (sulfure d’hydrogène) et du diméthylsulfure en quantité moyenne (200 à 300 partie pour million). Si les algues se décomposent en dehors de la mer pendant plusieurs jours, elles sèchent et se forme alors une croute qui contient des gaz : de l’H2S en grande quantité (environ 1000 ppm), peu de diméthylsulfure et beaucoup de méthane. Ce sont des bactéries qui en sont à l’origine : elles décomposent la matière organique et émettent du H2S à partir de la réduction du sulfate de l’eau de mer en sulfure.

Les dangers des marées vertes

L’INERIS (Institut National de l’Environnement Industriel et des Risques), a analysé les composés gazeux émis par les marées vertes en Bretagne.

Quand les algues sont fraiches, l’air aux alentours contient très peu de H2S (sulfure d’hydrogène) et du diméthylsulfure en quantité moyenne (200 à 300 parties pour million). Si les algues se décomposent en dehors de la mer pendant plusieurs jours, elles sèchent et se forme alors une croute qui retient des gaz formés par la décomposition : de l’H2S en grande quantité (environ 1000 ppm), peu de diméthylsulfure et beaucoup de méthane. Ce sont des bactéries qui en sont à l’origine : elles décomposent la matière organique et émettent du H2S à partir de la réduction du sulfate de l’eau de mer en sulfure.

Il y a danger lorsque cette croute est percée (il suffit de marcher dessus).
Voici un tableau sur les symptômes liés à l’exposition du sulfure d’hydrogène.

PPM Effets
0,13 C’est le seuil de l’odeur. L’odeur est désagréable et les yeux piquent.
4,6 Forte odeur intense mais tolérable. Une exposition prolongée peut annihiler l’odorat.
10 à 20 Yeux douloureux, irritation du nez et de la gorge, maux de tête, fatigue, irritabilité,
insomnie, troubles gastro-intestinaux, perte de l’appétit, étourdissement.
L’exposition prolongée peut cause la bronchite et la pneumonie.
30 à 100 Odeur écœurante.
50 Peut causer une fatigue musculaire, l’inflammation et l’assèchement du nez, de la gorge et des voies respiratoires. Une exposition d’une heure ou plus à des niveaux
supérieurs à 50 ppm peut causer de graves dommages aux tissus oculaires. Une
à long terme peut entrainer des maladies pulmonaires
100 à 150 Perte de l’odorat, irritation des yeux et de la gorge. Mortel au bout de 8 à 48 heures
d’exposition continue.

200 à 250 Dépression du système nerveux (les symptômes sont : maux de tête, étourdissement et nausées). L’exposition prolongée peut causer une accumulation des fluides dans
les poumons. Mortel au bout de 4 à 8 heures d’exposition continue.
250 à 300 Oedème des poumons (poumons remplis de fluide, bave, dommage chimique aux poumons).
350 à 500 Peut causer des crampes musculaires, la basse tension et l’inconscience au bout de 20 minutes.
Une concentration de 300 à 500 ppm peut être mortelle après 1 à 4 heures d’exposition continue.

500 La mort survient après 30 à 60 minutes d’exposition : l’appareil respiratoire est paralysé et la
Victime succombe presque instantanément.
700 Paralysie du système nerveux.
1000 Mort immédiate.